vendredi 6 septembre 2024

Construction 242 TA-3

La suite de la construction de la locomotive 242 TA.

Bogies porteurs:

Nous procédons au montage des deux bogies (avant et arrière). La première étape consiste à souder les paliers sur la pièce à plat.

Soudure des paliers bogie

Puis il faut mettre en forme le bogie en réalisant le pliage des flancs. Nous nous sommes servi d'une équerre métallique pour avoir des pliures nettes. 

Pliage du bogie

Les deux petites barres de maintien sont soudées devant et derrière chaque bogie. A ce stade il est possible de mettre les essieux (sans fixer la seconde roue) pour vérifier le parallélisme. La difficulté est de réaliser le petit sous-ensemble avec les freins. En effet, il faut souder ces éléments et ils ne doivent pas gêner la rotation des roues.

En haut le bogie assemblé, au milieu et en bas les sous-ensembles

Une fois assemblé, on peut fixer les roues et faire des essais de roulement des bogies après y avoir ajouté une petite goutte d'huile sur les paliers.

Les freins:

Le montage des sabots de frein est complètement différent suivant les versions de kits. Dans la version récente, les sabots sont montés sur une plaque qui sert également à maintenir les essieux moteurs. Il faut d'abord mettre en place deux tiges de guidage pour chaque essieu (8 au total). Tache délicate car il faut souder chaque tige bien perpendiculaire au support.   

Mise en place des tiges support

Puis on met en place les sabots de freins en les insérant dans les tiges. L'opération la plus délicate consiste à souder sur le devant chaque sabot avec juste ce qu'il faut de soudure pour conserver les détails de la gravure. 

Soudure des sabots de freins

Il ne reste plus qu'à couper les tiges et à nettoyer avec un pinceau brosse les soudures.

Pièce support avec sabots soudés

Le montage se fait avec le châssis retourné. 3 vis maintiennent l'ensemble.

Résultat final

Pour la version ancienne, la méthode reste la même pour le montage des sabots de freins.

Soudure des sabots de frein

Le montage du support est plus compliqué car il faut l'insérer dans des décrochements et guides.

Support des freins monté sur le châssis

Lien utile :

Montage du châssis ici

jeudi 1 août 2024

Construction 242 TA-2

La suite de la construction de la locomotive 242 TA.

Nous avons continué l’assemblage des petites pièces qui seront montées plus tard sur le châssis. Toutes ces pièces sont collées à la colle 21 (cyanoacrylate). 

Vue de pièces préparées (en haut)

Un peu de soudure

Nous avons réalisé beaucoup de petites soudures car la résistance des pièces est de mise et en particulier lorsque le moteur fonctionnera entraînant inévitablement des vibrations.

La première soudure est pour un cache. Les arrondis ne facilitent pas la tâche mais nous avons trouvé un montage qui permet de réaliser les soudures intérieures sans risque que cela bouge.

Soudure d'une des pièces du cache moteur

Plus délicates sont les soudures des points de contact avec les roues qui viendront capter le courant. Ils doivent être soudés parfaitement perpendiculaires. A noter que ce système de captation est spécifique à la version récente du kit.

Support pour prise de courant sur les roues

Un ou deux châssis ?

En regardant un peu plus en détail les grappes de pièces, nous nous rendons compte qu'il y en a trop pour un seul châssis. Et pour cause car nous avons en fait deux châssis mais de différentes versions pour la même locomotive! Nous décidons de monter les deux châssis et le premier servira toujours de préparation pour le second.
Après avoir extrait les longerons de la grappe, nous les laissons tremper dans un bain d'alcool à brûler pour enlever la pellicule de protection.

Préparation des longerons (nettoyage dans un bain d'alcool à brûler)

Les longerons, du premier châssis, avec la pellicule de protection

Les longerons sont différents. L'ancien modèle comporte des trous dans les longerons pour les essieux et a une fixation adaptée à un gros moteur avec réducteur. Quant au nouveau châssis, il est adapté pour reposer sur les essieux avec des bagues en laiton. Aucune soudure à faire dans ce cas.

Les longerons, du second châssis, propres et nets (entretoises en haut)

Pour augmenter la rigidité du châssis, les longerons sont doublés. L'assemblage est fait avec des inserts en laiton qui serviront également de paliers pour les essieux.

Assemblage des longerons

Avant de mettre les entretoises et d'assembler les deux côtés du châssis, nous en profitons pour faire le montage du moteur de l'ancienne version du kit. Puis on monte les entretoises.

Préparation de l'assemblage du châssis avec le moteur

La préparation du second châssis est différente. Il faut ajouter les supports de prise de courant qui sont fixés aux longerons par des inserts isolants (utilisation d'un pointeau et marteau léger). Cette opérations est délicate. Puis nous préparons les petites plaques qui serviront à la fixation des bissels.

Mise en place des prises de courant


Sur les roues 

La mise en place des roues pour le nouveau châssis est facile, il faut juste les glisser dans les fentes et bien positionner les paliers. Les roues sont d'excellente qualité et les essieux étaient déjà assemblés, y compris celui avec l'engrenage. Le châssis est sur les roues.
Nous en profitons pour monter le moteur sur son support ainsi que le réducteur.

Moteur et réducteur en cours de montage (nouveau châssis)

Avant de monter le moteur et réducteur sur le châssis, nous procédons à un essai sur table du moteur avec une alimentation de laboratoire. Pas de difficulté pour le montage sur le châssis. Nous procédons à un autre essai et nous avons le plaisir de voir les premiers tours de roues de l'essieu moteur. Le fonctionnement est souple et sans bruit. 

Moteur et réducteur montés

Montage du réducteur pour l'ancienne version du kit

Vue des deux châssis (en haut nouveau kit sans motorisation, en bas ancien kit avec motorisation) 

Vue de l'ancien kit avec motorisation

Vue des deux châssis motorisés

Après ces premiers essais, il nous faudra démonter l'ensemble de la motorisation pour placer les petits ensembles de pièces préparées au tout début. 

Vue des châssis en cours de détaillage

Une vidéo pour illustrer:

Une petite vidéo pour montrer la chaîne motrice pour l'ancienne version du kit.


mercredi 3 juillet 2024

Autorail Renault VH

 La construction d'un autorail est toujours intéressante car il y a souvent des variantes de celui-ci avec des livrées différentes en fonction des besoins de transport, des régions et des époques. Nous allons voir la construction de l'autorail Renault VH. Cet autorail était d'une conception simple sans être révolutionnaire et à surtout bénéficié d'un remarquable "lobbying" de la part de Renault. A l'usage, il s'est révélé plutôt efficace mais nécessitait toute une infrastructure permettant d'assurer sa maintenance. C'était la rencontre de deux mondes : l'automobile et le ferroviaire.


Construction :

Le kit du VH est un Keyser-Jouef qui est bien conçu en ce qui concerne la caisse. Celle-ci est constituée d'une belle pièce moulée avec les côtés et la toiture. Pour la préparer, nous utilisons une laine de fer très fine. Sur la photo ci-après, vous pourrez noter la différence entre la partie brute à droite et la partie gauche passée à la laine de fer. Les faces avant sont constituées de trois pièces qui sont aussi à préparer.

Préparation de la caisse

Les faces avant/arrière sont assemblées par collage et après séchage elles sont positionnées sur la caisse et maintenues par des pinces. 
La suite consiste à coller (colle 21) les pièces en toiture et en particulier celle du système de ventilation/refroidissement qui donne un aspect "Iroquois" à l’autorail. 
Une fois l'ensemble bien ajusté et nettoyé, nous avons appliqué une peinture d’apprêt blanche Tamiya. Deux couches sont nécessaires et pour un bon rendu nous avons également peint l'intérieur. 


Vue de la toiture et du châssis maison

C'était la partie la plus facile. Pour changer un peu des traditionnelles livrées rouge et crème, nous avons opté pour un bleu qui rappelle les autorails de la ligne en bordure de méditerranée. Il nous a fallu prés de 7 couches de bleu à l'aérographe pour avoir un bon rendu avec un aspect satiné.

Vue de la livrée finale

Le vitrage est réalisé avec les morceaux de mylar qui étaient dans la boite du kit. 

Côté mécanique et châssis, nous avons abandonné le système d'origine de transmission par cardan qui nous paraissait pas fiable du tout et peu robuste. De plus, il n'y avait pas vraiment de châssis pour mettre des voyageurs. Nous sommes donc partis pour concevoir et réaliser un châssis motorisé qui supportera la caisse.
La motorisation est assurée par un bogie moteur récupéré d'un autorail Jouef (pièce détachée) et la prise de courant se fait par le bogie d'origine (à monter) que nous avons conservé. Avec le recul, il est préférable de prendre un bogie d'un autorail ou un bogie non motorisé (ex: Tenshodo) car cela est plus fiable et la qualité de roulement meilleure. Le plus gros effort a été de prévoir le débattement nécessaire pour le bogie moteur. Ceci est important si l'autorail est amené à circuler sur un rayon réduit. Pour cela il a fallu procéder à plusieurs essais en dynamique afin de vérifier que les bogies ne déraillent pas.

Enfin, il nous restait à mettre nos voyageurs et notre conducteur de train. Le kit ne prévoyait rien de ce côté, aussi nous avons fait appel à un ami modéliste qui a dessiné les banquettes et fauteuils et imprimés ceux-ci en 3D! Le résultat est vraiment bon!


Vue du châssis avec le bogie moteur à droite

Nous souhaitons ajouter une petite note supplémentaire avec un éclairage discret.

L'éclairage:

Nous avions à notre disposition une belle quantité de LED blanches VLW1148LS type PLCC-2 (composant à monter en surface) de la marque Stanley. 

La boite à LED

Le principal problème est de souder ces composants prévus pour être montés en surface par des machines spécialisées. Un ami modéliste m'avait donné la solution simple et qui peut faire économiser de longs moments de concentration. Il faut tout simplement coller un adhésif double face sur votre tapis de travail et mettre les LED à l'envers pour voir les deux petites pistes en cuivre. Puis faire un petit étamage à l'étain avec un fer à 200 °C maxi. 
Nous avons opté pour un branchement en parallèle de toutes les LEDs ce qui est simple à câbler. Après avoir découpé deux bandes de cuivre, nous soudons les LEDs assez facilement en déposant d'abord un peu d'étain sur la bande de cuivre (juste en face de la LED) et ensuite en mettant la pointe de la panne du fer à la jonction LED/bande de cuivre. C'est rapide et on prend vite le rythme pour faire un petit bandeau de 4 LEDs.

Vues de la bande préparée pour essai.

on remarque la résistance de 1 k Ohms  en série.

Eclairage simple et discret

Bien sûr on peut améliorer le montage pour que l'éclairage soit réversible et il y a de bons montages pour cela.
Il est temps de tout remonter et de voir ce que cela donne.

Vidéos:

Quelques vidéo pour illustrer la progression et le résultat.



Liens utiles :

Biscatrain première partie  ici

Biscatrain seconde partie  ici

Histoire VH ici

Les modèles VH ici

samedi 1 juin 2024

Construction 242 TA-1

Nous vous proposons de suivre la construction d'une locomotive de type 242 étape par étape au rythme qui est le notre et cela sous la forme de petites publications simples et régulières façon feuilleton. 


Pourquoi cette locomotive ?

Les versions de cette imposante machine-tender sont relativement nombreuses avec des début en 1926 pour une fin vers 1968. Elles étaient conçues pour avoir une puissance supérieure (4 cylindres compound) aux autres locomotives du trafic banlieue et leur réversibilité leur donnait un avantage pour leur exploitation. En ordre de marche, l'ensemble atteint près de 116 tonnes. La vitesse maximum en service était de 95 km/h. 

Ce n'est pas la performance en vitesse qui fait l'intérêt mais plutôt sa taille imposante et le fait qu'elle est "autonome" avec ses soutes à eau et sa soute à charbon. La circulation de cette locomotive est sans doute un régal à voir sur un réseau miniature. A noter qu'il est toujours possible d'admirer un exemplaire préservé à la cité des trains à Mulhouse.


Les premières étapes de la construction du châssis:

Le kit est de conception Loco-Diffusion qui est le plus ancien fabricant de kit laiton en France. La qualité des pièces est très très bonne et celles-ci sont protégées de l'oxydation par un film spécial qui se dissout dans l'alcool à brûler (entre autres). Les notices sont détaillées, étape par étape et avec des explications claires. 

Vue de l'ensemble des pièces du kit

Les premières pièces sont dégrafées facilement car cela est prévu pour et nettoyées.

Vue des premières pièces préparées. En haut avec le film de protection

Il est possible de souder les pièces mais nous avons opté pour le collage à la colle 21 car il n'y aura, à priori, pas d'effort sur ces pièces.

Assemblage des petits ensembles de pièces
A suivre

Liens utiles:

Loco-diffusion ici


mardi 23 avril 2024

BIG BOY en maquette

 La BIG BOY américaine est tout simplement l'une des plus grandes et de plus larges des locomotives à vapeur jamais construite dans le monde!

À la fin des années trente, l'Union Pacific utilisait souvent des locomotives auxiliaires pour acheminer les trains d'Ogden, dans l'Utah, jusqu'au col escarpé de Wasatch. L'Union Pacific souhaitait simplifier ce système et chargea son propre service de développement de concevoir une nouvelle locomotive capable de tirer un train de 3600 tonnes (max. 4200 tonnes) jusqu'au col escarpé. Les 25 locomotives Big Boy furent construites en deux groupes. Le premier groupe, appelé Classe 1, a été construit en 1941. Le second, la classe 2, a été construit en 1944. Le dernier train de marchandises a été tiré par une loco Big Boy en juillet 1959. La plupart des Big Boy ont été retirées du service en 1961. 


Il s'agit d'une maquette Revell au 1/87 ème et elle mesure 46,4 cm donc prévoyez de la place en vitrine!

Vue de l'image de présentation de la boite

La notice est simple et claire. C'est une grande maquette mais sans grande difficulté à comparer des kits de modélisme ferroviaire de locomotives car pas de motorisation et tout est en plastique. 
Nous avons opté pour un assemblage en parallèle de la locomotive et de son tender. Ainsi le montage du tender se fait très rapidement et il en va de même pour les premières opérations pour les deux trucks.

Vue du tender et des deux trucks

Pour la suite, il faut être patient et peindre les pièces telles que les bielles, le foyer, les volants, les manomètres.

Vue des pièces mises en peinture

Le plus "amusant" est de peindre les roues en noir mat et de faire le bandage, la bande de roulement et le boudin en chrome pour donner l'illusion que c'est métallique.

Vue des roues des trucks

Le montage des bielles n'est pas compliqué mais il faut être soigneux et surtout ne pas forcer car c'est en plastique.



Certaines pièces et ensembles de pièces (tender) sont à peindre à l'aérographe. Cela permet d'avoir un bon rendu pour le noir et d'éviter l'effet jouet. La préparation est classique et commence par un nettoyage à l'eau avec un peu de liquide vaisselle pour dégraisser. Puis bien sécher les pièces et en profiter pour préparer la peinture Humbrol noir mat bien diluée au white-spirit. Plusieurs couches sont nécessaires pour avoir une bonne finition. A chaque fois, nous laissons 6 heures de séchage (pas le choix en hiver avec 16 °C) mais cela peut se réduire à 2 heures si la température ambiante est supérieure à 20 °C.

Peinture du corps de chauffe

Peinture du tender à l'aérographe

Pendant le séchage nous en profitons pour finir le montage des bielles des trucks et les mettre sur les rails du présentoir pour vérifier que l'écartement des roues n'a pas bougé. A ce stade, on peut même faire rouler les trucks après avoir mis de l'huile PLA sur toutes les parties mobiles et sans forcer.

Vue des sous-ensembles

L'opération suivant est délicate car il faut préparer le positionnement du corps de chauffe. Les deux pièces de devant sont à ajuster avec soin car les doivent renter dans les axes dans une certaine position afin d'être "verrouillées" pour ne pas ressortir. Puis il est temps d'insérer les deux trucks en douceur mais une fois montés ils ne pourront plus sortir!

Vue des sous-ensembles avant assemblage final

Elle est enfin sur les roues! On peut finir les détails de peinture (chrome) et ajouter les dernières pièces devant et sur les côtés.

Sur les roues!

Nous n'avons pas collé la plateforme avant afin de pouvoir l'enlever et voir les détails en dessous.

Vue de la loco en cours de finition

La cloche est ajoutée (couleur or) ainsi que les transferts qui demandent toujours beaucoup de soin et de patience. La notice donne les bonnes indications et la photo de la boite aide également.

Vues de la BIG BOY terminée


L'histoire ne s'arrête pas là car avec une locomotive et son tender qui mesurent près de 47 cm, il va falloir une boite de transport sur mesure. Nous avons opté pour une structure en carton assemblée avec des agrafes. Les côtés sont pliés et l'avant et l'arrière peuvent se déplier facilement pour mettre la loco dans la boîte.
Ce n'est pas suffisant car nous trouvions que la présentoir d'origine n'est pas assez rigide pour un transport sûr. Nous l'avons remplacé par une plateforme en bois avec de la voie pour le modélisme ferroviaire. Il est plus facile de glisser la loco dans la boite. Le couvercle maintient l'ensemble. C'est simple et efficace.
Pour éviter les dégâts pendant le transport, des chips en polystyrène ont été ajoutées. 

La boite de transport


Enfin voici la BIG BOY dans la vitrine !



Merci à Yves de nous avoir fait don de cette belle maquette et de m'avoir permis d'assembler la maquette de la plus grande locomotive à vapeur!