La construction d'un autorail est toujours intéressante car il y a souvent des variantes de celui-ci avec des livrées différentes en fonction des besoins de transport, des régions et des époques. Nous allons voir la construction de l'autorail Renault VH. Cet autorail était d'une conception simple sans être révolutionnaire et à surtout bénéficié d'un remarquable "lobbying" de la part de Renault. A l'usage, il s'est révélé plutôt efficace mais nécessitait toute une infrastructure permettant d'assurer sa maintenance. C'était la rencontre de deux mondes : l'automobile et le ferroviaire.
Construction :
Le kit du VH est un Keyser-Jouef qui est bien conçu en ce qui concerne la caisse. Celle-ci est constituée d'une belle pièce moulée avec les côtés et la toiture. Pour la préparer, nous utilisons une laine de fer très fine. Sur la photo ci-après, vous pourrez noter la différence entre la partie brute à droite et la partie gauche passée à la laine de fer. Les faces avant sont constituées de trois pièces qui sont aussi à préparer.
Préparation de la caisse
Les faces avant/arrière sont assemblées par collage et après séchage elles sont positionnées sur la caisse et maintenues par des pinces.
La suite consiste à coller (colle 21) les pièces en toiture et en particulier celle du système de ventilation/refroidissement qui donne un aspect "Iroquois" à l’autorail.
Une fois l'ensemble bien ajusté et nettoyé, nous avons appliqué une peinture d’apprêt blanche Tamiya. Deux couches sont nécessaires et pour un bon rendu nous avons également peint l'intérieur.
Vue de la toiture et du châssis maison
C'était la partie la plus facile. Pour changer un peu des traditionnelles livrées rouge et crème, nous avons opté pour un bleu qui rappelle les autorails de la ligne en bordure de méditerranée. Il nous a fallu prés de 7 couches de bleu à l'aérographe pour avoir un bon rendu avec un aspect satiné.
Vue de la livrée finale
Le vitrage est réalisé avec les morceaux de mylar qui étaient dans la boite du kit.
Côté mécanique et châssis, nous avons abandonné le système d'origine de transmission par cardan qui nous paraissait pas fiable du tout et peu robuste. De plus, il n'y avait pas vraiment de châssis pour mettre des voyageurs. Nous sommes donc partis pour concevoir et réaliser un châssis motorisé qui supportera la caisse.
La motorisation est assurée par un bogie moteur récupéré d'un autorail Jouef (pièce détachée) et la prise de courant se fait par le bogie d'origine (à monter) que nous avons conservé. Avec le recul, il est préférable de prendre un bogie d'un autorail ou un bogie non motorisé (ex: Tenshodo) car cela est plus fiable et la qualité de roulement meilleure. Le plus gros effort a été de prévoir le débattement nécessaire pour le bogie moteur. Ceci est important si l'autorail est amené à circuler sur un rayon réduit. Pour cela il a fallu procéder à plusieurs essais en dynamique afin de vérifier que les bogies ne déraillent pas.
Enfin, il nous restait à mettre nos voyageurs et notre conducteur de train. Le kit ne prévoyait rien de ce côté, aussi nous avons fait appel à un ami modéliste qui a dessiné les banquettes et fauteuils et imprimés ceux-ci en 3D! Le résultat est vraiment bon!
Vue du châssis avec le bogie moteur à droite
Nous souhaitons ajouter une petite note supplémentaire avec un éclairage discret.
L'éclairage:
Nous avions à notre disposition une belle quantité de LED blanches VLW1148LS type PLCC-2 (composant à monter en surface) de la marque Stanley.
La boite à LED
Le principal problème est de souder ces composants prévus pour être montés en surface par des machines spécialisées. Un ami modéliste m'avait donné la solution simple et qui peut faire économiser de longs moments de concentration. Il faut tout simplement coller un adhésif double face sur votre tapis de travail et mettre les LED à l'envers pour voir les deux petites pistes en cuivre. Puis faire un petit étamage à l'étain avec un fer à 200 °C maxi.
Nous avons opté pour un branchement en parallèle de toutes les LEDs ce qui est simple à câbler. Après avoir découpé deux bandes de cuivre, nous soudons les LEDs assez facilement en déposant d'abord un peu d'étain sur la bande de cuivre (juste en face de la LED) et ensuite en mettant la pointe de la panne du fer à la jonction LED/bande de cuivre. C'est rapide et on prend vite le rythme pour faire un petit bandeau de 4 LEDs.
Vues de la bande préparée pour essai.
on remarque la résistance de 1 k Ohms en série.
Eclairage simple et discret
Bien sûr on peut améliorer le montage pour que l'éclairage soit réversible et il y a de bons montages pour cela.
Il est temps de tout remonter et de voir ce que cela donne.
Vidéos:
Quelques vidéo pour illustrer la progression et le résultat.
Liens utiles :
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